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J'suis pas Super Mam'...
30 juin 2015

L'adjacent, de Christopher Priest - Partenariat Denoël

l adjacent   

Parution le 10 avril 2015, traduction de l'anglais par Jacques Collin

 

La quatrième de couv' En Anatolie, l’infirmière Melanie Tarent a été victime d’un attentat singulier : totalement annihilée, elle n’a laissé au sol, comme seul vestige de son existence, qu’un impossible cratère noir et triangulaire. 
De retour en République Islamique de Grande-Bretagne, son mari, le photographe free-lance Tibor Tarent, apprend qu’un attentat a eu lieu le 10 mai à Londres, qu’il a fait cent mille morts, peut-être le double. Là aussi, la vaste zone touchée était inscrite dans un triangle parfait. [...]
 (Denoël)  

L'histoire/Le sujet : Dans un monde qui pourrait être le nôtre, à quelques détails près (climatiques et politiques), Tibor Tarent perd tragiquement sa femme. Lorsqu'il rentre chez lui, il découvre qu'un autre drame s'y est déroulé. Que l'Angleterre a lourdement subit un attentat aussi terrible qu'incompréhensible. Tibor est surveillé, guidé vers une base secrète, et ne peut poser toutes les questions qu'il souhaiterait. Mais les réponses sont-elles vraiment toutes dans le présent ? 

Le style : Christophe Priest a une très belle écriture, qui donne aussi bien aux actions qu'aux descriptions un je ne sais quoi qui fait qu'il est difficile de les oublier. Même si le livre est gros, les pages tournent vite, et on se laisse couler dans cette histoire, malgré ses divers angles d'approche qui pourraient être perturbants. Au lieu de cela, on a juste envie d'en savoir encore plus.  

 Et la couverture alors ? Les triangles, l'avion, tout y est dit... Ou rien ....   

 En conclusion ?  C'est le premier roman de Christophe Priest que j'ai lu, même si j'ai par exemple beaucoup entendu parler du Prestige.  Cette rencontre a été pour moi une réussite.
Je suis tout de suite entrée dans l'histoire, car l'auteur nous y emmène sans préambule, sans crier gare. On découvre donc les personnages en découvrant leur vie, et cela permet de ne jamais s'ennuyer. On s'attache à Tibor, on veut savoir comme lui pourquoi tout cela arrive, et comme. Et puis on le laisse derrière nous, pour partir vers une autre voie, dans un autre temps. Perdue un bref instant (et encore, pas tant que cela personnellement, quand le chapitre commence par "Le Havre..." ;) ) , on rentre dans une autre histoire, et déjà, même si cela reste flou, on commence à sentir une ébauche d'explication, lointaine, incertaine. On suit ce magicien, et sa curieuse et passionnante recontre, au coeur de la première guerre mondiale. Et ces avions déjà ...Et puis voilà, une troisième histoire, encore une époque, la seconde guerre mondiale,  encore d'autres personnages, amoureux impossibles, et ces avions toujours. Et toujours ce fil conducteur qui se pose là, qui nous ouvre peu à peu les yeux ... 
Christophe Priest a vraiment l'art de raconter, de construire son roman pour qu'on ne puisse le lacher au fil des 560 pages. Ces changements de cap ne sont pas aussi perturbants qu'il semble, car ils forment un tout que l'on voit lentement apparaitre. Et tous les personnages y sont attachants, car ils se répondent en échos, on les retrouvent en fait les uns au travers des autres ...

Ce roman se montre aussi étrangement complexe que facile à lire, et d'une grande poésie. On y est à la fois surpris et transporté, perdu et bercé ... Cette première rencontre avec cette plume est pour moi une grande réussite et un coup de coeur !  

  

 Pourquoi ce livre ?  Parce qu'il m'a été proposé par les éditions Denoël. Un grand merci pour cet envoi ! (et mes plus plates excuses pour le retard pour la chronique).

Ce livre entre dans le(s) challenges :  ---

 

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