La ménagerie de papier, de Ken Liu - Masse Critique Babelio

30 novembre 2017

La ménagerie de papier, de Ken Liu - Masse Critique Babelio

Parution en octobre 2017, traduction de PP Durastandi, V Foucher, D Creuze, O Girard, et Quarante deux

La quatrième de couv' : Ken Liu est né en 1976 à Lanzhou, en Chine, avant d'émigrer aux Etats-Unis à l'âge de onze ans. Titulaire d'un doctorat en droit (université de Harvard), programmeur, traducteur du chinois, il dynamite les littératures de genre américaines, science-fiction aussi bien que fantasy, depuis une dizaine d'années, collectionnant distinctions et prix littéraires, dont le Hugo, le Nebula et le World Fantasy pour la seule "Ménagerie de papier", ce qui demeure unique à ce jour. Le présent recueil, élaboré au sein d’un corpus considérable, et sans équivalent en langue anglaise, consacre l’éclosion du plus brillant des talents, protéiforme et singulier — l’avènement d’un phénomène. (Babelio)

L'histoire/Le sujet : De nombreuses nouvelles, qui dépeignent un univers où des poupées ressemblent à s'y méprendre à des enfants, où des animaux origamis prennent vie, où des extra-terrestres travestissent la réalité des humains... De petites touches de pure science-fiction qui nous font aussi bien rêver que cauchemarder.

Le style : Les textes de longueurs variables ont tous pour avantage de nous plonger dès les premières lignes dans l'univers de la nouvelle, sans cependant trop nous en dévoiler. Le style est vraiment très agréable, aussi bien poétique que tranchant, et se lit avec grand plaisir.

Et la couverture alors ? Très belle, pas en lien avec la nouvelle qui donne son titre au recueil, mais forcément très SF...

En conclusion ? Lorsque j'ai vu ce livre dans la sélection Masse Critique, c'est son titre qui m'a attiré. J'ai lu la 4ème de couverture et cela m'a tenté.
Ce recueil contient une vingtaine de nouvelles, de longueur variée, et aux thèmes différents. Mais elles ont toutes quelques choses de prenant, un micro univers qui nous emmène vite loin de notre quotidien. Très rares sont celles qui m'ont laissées de marbre, ou perplexe (peut-être Avant et après, qui ressemble un peu à un exercice de style ...).
Dès la première nouvelle, un ton est donné. Nous sommes, entre autre genre, dans la science fiction, ne l'oublions pas. La plume de l'auteur est à la fois légère et poétique, même quand il s'agit de décrire des choses assez terribles. Il sait, dans chacune de ses courtes histoires, construire un suspens jusqu'à la dernière ligne, et amener son intrigue par touches comme on glisserait lentement un cache pour dévoiler une oeuvre. L'ordre de ces récits, et les changements de genre parfois, peuvent surprendre, ou intriguer, mais cela ne m'a pas dérangé car pour moi chaque nouvelle est une entité propre, le recueil n'en est que le porteur.
Nombreuses sont les nouvelles ici qui amènent à réfléchir... Sur ses actions, son histoire, ou le point de vue qu'on aurait adopté dans telle ou telle situation. Et c'est en cela aussi que ce recueil est vraiment prenant.

Bref, j'ai découvert au travers ce recueil, dont la magnifique Ménagerie de papier est un point d'orgue, un auteur qui sait émouvoir, faire réfléchir et amener de la poésie même dans des récits difficiles. J'ai pris un grand plaisir à lire chacune de ses nouvelles, et continuerai certainement à découvrir l'oeuvre de cet auteur qui a su me tenir en haleine 500 pages sans soucis.

Pourquoi ce livre ? Parce qu'il était proposé lors d'une opération Masse Critique récente. Remerciements donc à l'équipe Babelio, et un grand merci aux éditions Folio .