Le Hobbit, un voyage inattendu
Le synopsis : Les aventures de Bilbon Sacquet, paisible hobbit, qui sera entraîné, lui et 13 nains, par le magicien Gandalf pour récupérer le trésor détenu par le dragon Smaug. Au cours de ce périple, il mettra la main sur l'anneau de pouvoir que possédait Gollum... (Source : Allociné)
L'histoire : Pas une grande nouveauté pour moi, car j'ai déjà eu l'occasion de lire deux fois les aventures de ce gentil Hobbit. Bilbon Sacquet est donc un paisible habitant de la Comté, qui n'aspire qu'à lire, se promener, profiter de la vie et fumer tranquillement sa pipe devant chez lui, au couché du soleil. Alors pourquoi diable cet étrange magicien, Gandalf, vient-il le déranger un beau jour, et lui tenir d'étranges propos ? Et pourquoi donc des nains viennent à débarquer dans son paisible trou de Hobbit, un ou deux à la fois, pour envahir toutes les pièces et manger toutes ses provisions? Non, il n'a aucune envie de les suivre dans leurs aventures, pourquoi l'avoir choisit lui ? Et finalement, pourquoi pas... Voir un peu de pays, avoir des histoires à raconter le soir à la veillée... Mais seulement s'il n'y a aucun risque (et qu'il n'oublie pas son mouchoir )... Voilà un voyage bien inattendu qui démarre...
Les acteurs : Tout d'abord, quel plaisir de retrouver bon nombre des acteurs qui ont brillé dans la trilogie de l'Anneau. Ian Mac Kellen nous sert un Gandalf toujours aussi imposant, Cate Blanchett et Hugo Weaving amènent à Fondcombes une belle sérénité, et même Elijah Wood est là pour nous amener l'histoire sur un plateau. Bien sur, Andy Serkis reprend son costume virtuel de Gollum, plus jeune, moins meurtri, mais déjà très inquiétant. Et viennent se mettre devant eux une troupe de nains dont je n'ai pas reconnu un seul acteur, bien qu'en cherchant, j'en connaisse au moins un ou deux, comme James Nesbitt (Jeckyll), ou Richard Armitage (M.I.5). Et bien sur, Martin Freeman est excellent dans le rôle de Bilbon, timide et fragile hobbit emmené bien malgré lui dans cet extraordinaire voyage. Une distribution très efficace, où même si les têtes commencent à être (très) connue, aucune individualité n'est mise en avant.
L'image : Nous avons bénéficié d'une séance non seulement 3D, mais aussi en 48 images/secondes. Pas fan de la 3D en général, il faut vraiment que le film vaille le coup pour que nous nous laissions tenter. Et là, on peut dire que c'était le cas. Je ne reviendrai pas sur la beauté des paysages, des étendues, de la comté, que j'ai retrouvé avec un immense plaisir. Je ne peux me lasser de ces décors magnifiques. La 3D HFR m'a quand même quelque peu déstabilisée dans les premières minutes. L'impression d'une netteté telle qu'on avait la sensation d'avoir à faire à un reportage d'excellente qualité. Le manque de ce "je ne sais quoi" qui fait le cinéma. Et puis l'histoire avance, l'action se lance, les décors se succèdent, et on se laisse aller à admirer, et c'est tout. L'image est impeccable (trop diront certains, certes), et les travellings dans les villes souterraines sont justes magnifiquement étourdissants... On en prend plein les yeux pendant 2h50, sans même avoir mal au crâne !
Le son : Ahhhhhhh Jolie musique, belles envolées, tout ce que j'aime dans ce genre de film. La chanson des nains est superbe, mais franchement, je trouve dommage qu'elle aie été traduite. Pour l'avoir entendu en V.O., je la trouvais plus belle encore (oui, parce que voir le film en V.O., ça n'a pas été possible, ça, dans notre ciné).
La technique : Ah là là ! Je ne vais pas revenir sur l'ensemble des prouesses techniques de Peter Jackson dans ses films. On le sait tous, il maîtrise parfaitement la chose. Gollum a pris un sacré coup de jeune, ce qui est logique puisqu'on est dans ce qu'on pourrait appeler une préquel. Les décors ont des rendus splendides (je veux m'installer à Fondcombe, la tout de suite, maintenant !... bon, oK, un trou de hobbit dans la Comté m'ira aussi... ). Petite (toute petite) déception cependant : bien que parfaitement maitrisé, le fait que les orcs et les gobelins soient en images de synthèse enlève à mon sens un petit peu de cachet... Mais je pense que c'est parce que j'ai encore en tête les (superbes) making off du SDA, et toute la partie maquillage/costumes passionnante. Bref, techniquement irréprochable à mon sens !
Alors, en conclusion, je dirai .... que je n'ai pas vu les 2h50 de film passer. J'attendais beaucoup ce film, tout d'abord parce que je suis en adoration dès que je revois le SDA, et que retourner dans les Terres du Milieu pour une nouvelle aventure ne pouvait que me ravire. D'autre part, parce que j'ai lu Bilbo et que j'ai beaucoup aimé cette histoire, alors "connaissant" Peter Jackson, on pouvait s'attendre à du bon. Certes, le démarrage est plutôt lent. Toutes les scènes de l'arrivée et du repas des nains peuvent sembler interminables à qui s'attend tout de suite à de l'action "bourrine". Mais cela pose un peu les personnages, cela introduit l'histoire et en regardant bien, il y a de nombreux détails plutôt sympa dans ces scènes. Certes, certains diront que les personnages ne sont pas assez reconnaissables dans la troupe de nains, qu'on n'arrive pas trop à les différentier par rapport aux personnages du SDA.... Oui mais dans la trilogie de départ, les personnages sont de natures différentes ! On a moins de mal à différentier un elfe d'un hobbit, que deux nains entre eux ... J'ai été un peu déstabilisée par les quelques ajouts au roman originel, et puis finalement, je me dis que j'attend de voir comment les choses vont être développées par la suite. Bref, j'ai hâte au mois de décembre. Mais j'ai tout de même quelques inquiétudes, qui j'espère ne seront plus justifiées, quand au troisième volet de cette trilogie... Un coup de coeur cinématographique, mais je n'en attendais pas moins ;)
Et je l'ai vu dans le cadre ... du challenge Geek, bien sur !