E.T.
Le synopsis : Une soucoupe volante atterrit en pleine nuit près de Los Angeles. Quelques extraterrestres, envoyés sur Terre en mission d'exploration botanique, sortent de l'engin, mais un des leurs s'aventure au-delà de la clairière où se trouve la navette. Celui-ci se dirige alors vers la ville. C'est sa première découverte de la civilisation humaine. Bientôt traquée par des militaires et abandonnée par les siens, cette petite créature apeurée se nommant E.T. se réfugie dans une résidence de banlieue.
Elliot, un garçon de dix ans, le découvre et lui construit un abri dans son armoire. Rapprochés par un échange télépathique, les deux êtres ne tardent pas à devenir amis. Aidé par sa soeur Gertie et son frère aîné Michael, Elliot va alors tenter de garder la présence d'E.T. secrète.(Allocine.fr)
L'histoire : L'histoire, tout le monde la connaît, depuis 30 ans ! Une histoire d'amitié entre un extra terrestre égaré sur la terre et un jeune garçon qui a besoin de plus de compréhension des siens. Une superbe histoire, pleine de bons sentiments, mais tellement bien racontée !
Les acteurs : Henry Thomas est le jeune Eliott. Il est parfait dans ce rôle, très naturel et attendrissant. Il n'a malheureusement pas fait grand chose depuis. La mère est jouée par Dee Wallace, une actrice qui a tourné dans de nombreuses séries. Drew Barrymore est déjà loin de faire ses premiers pas devant la caméra dans le rôle de la petite soeur (le fait d'être fille d'acteur et filleule de Spielberg joue peut-être ?), mais elle reste absolument craquante. Les autres adolescents ne sont pas restés dans les mémoires du cinéma. Il reste encore l'homme aux clés, Peter Coyote, que l'on découvre très longtemps que par cet accessoire, avant de le voir vraiment. Une distribution sans grande star de l'époque, qui de fait concentre l'histoire sur l'action et le vrai héros, E.T..
L'image : Le film date de 1982. Il ne faut pas s'attendre à de superbes plans, une image lisse au contraste sans défaut. L'image est datée mais cela fait aussi le charme du film. Les plans dans la forêt sont tous ou quasiment filmés à hauteur d'E.T. ou d'enfant, rendant la situation bien angoissante (et les séquoias encore plus gigantesques). C'est d'ailleurs probablement une des raisons pour lesquelles l'homme aux clés est perçu de la sorte. D'ailleurs, si on excepte la mère, les adultes ne sont pas "visibles" entièrement avant la fin de l'histoire, où ils deviennent clairement les méchants. Même l'enseignant n'est filmé que de dos ou "en jambes", jamais de face, jamais de visage... C'est impressionnant ce point de vue, quand on y repense ! Je n'y avais pas fait attention avant. A noter de nombreux clins d'oeils à la Guerre des étoiles (les jouets dans la chambre d'Eliott, le Yoda d'Halloween), et peut-être aux dents de la mer ? (un jouet requin... non, bon, OK, j'arrête là !).
Le son : Un thème que l'on ne peut oublier, que tout le monde connait, signé John Williams. Les scènes d'action, la fuite finale en particulier, sont parfaitement orchestrées, la musique est un élément de cette fuite. De grands moments sans musique aussi, qui renforce l'ambiance, exclusivement composée des sons de la nature.
La technique : Le montage du film est très daté années 80. De mémoire, il me semble que Spielberg avait doublé ou triplé certains plans (par exemple Eliott qui rencontre E.T. dans le champ de maïs), pour renforcer l'effet de surprise. Une série de cuts qu'on ne verrait plus maintenant. D'autres plans sont de la sorte une succession de cuts qui m'ont fait penser à des séries genre Drôles de dames... Mais bon, cela ne fait pas tout le film, fort heureusement, et on reconnaît la "Spielberg Touch" pendant tout le métrage. L'Extra-Terrestre a été créé par Carlo Rambaldi, qui avait précédemment travaillé sur le King Kong de 1976 et sur la créature d'Alien aux côtés de Giger. E.T. lui vaudra son 3ème Oscar. Étonnant hasard, nous avons sans le savoir regardé ce film le jour même de son décès. ..
Alors, en conclusion, je dirai .... qu'E.T. a vieilli, mais qu'il restera pour moi un film intemporel. E.T. a vieilli, mais il a plu à ma nièce que j'avais emmené au cinéma il y a une dizaine d'années, quand il était ressorti (et qu'elle avait 5 ou 6 ans). Et il a ému notre petit loup comme il m'avait ému à 9 ans, lorsque je l'ai découvert (mon premier Spielberg !) au cinéma. C'est un film qui porte de nombreux messages sans en avoir l'air, et qui parle aux enfants très directement et intelligemment. C'est un beau film, qui devrait être plus souvent regardé, rediffusé en salle, et plus souvent conseillé, aux petits comme aux grands... Bref, c'est avec E.T. que j'ai découvert le cinéma de Spielberg, et que je m'y suis attachée...
Et je l'ai vu dans le cadre ... des films de l'été sur le canapé ...