Morceaux de choix, de Alan Carter - Masse Critique Babelio

27 juin 2016

Morceaux de choix, de Alan Carter - Masse Critique Babelio

Parution 16 mars 2016, traduction de Jean Claude Mallé

La quatrième de couv' : Relégué à la Brigade du Bétail dans le bush australien, l’agent principal Cato Kwong est appelé en renfort dans une petite ville minière en plein boom, au bord de l’océan. Au matin, les requins ont rejeté un cadavre humain sur la plage, décapité. Flic mélomane et désabusé, métisse chinois sans autre attache que ses erreurs passées, Cato sent la chance tourner. Une enquête digne de ce nom, ça le changera des autopsies de bovins et des braconniers. Quand on cherche la fortune à Hopetoun, mieux vaut être tapi dans l’ombre. Mais quand on cherche la vérité ? (Babelio)

L'histoire/Le sujet : Un meurtre odieux en Angleterre... Un flic désabusé qui y perd sa carrière et fuit vers d'autres paysages... Trente années sont passées, deux autres flics, qui enquêtent sur le bétail, se voient demander un coup de main pour dénouer un mystère autour de morceaux de cadavre dans une petite ville minière... Les intrigues se construisent et se croisent autour de ces deux histoires, sur fond de mine et de misère sociale...

Le style : Fluide, accessible, certains chapitres m'ont cependant semblés longs, par le choix de ne pas scinder les actions selon leurs protagonistes ... Mais agréable tout de même.

Et la couverture alors ? Simple et belle...

En conclusion ? Comme souvent, on entre dans ce thriller de plein fouet, l'action se déroule dès les premières lignes, avant de laisser les personnages s'installer. Cependant, après ces premières pages très puissantes, j'ai eu du mal à entrer dans la suite de l'intrigue, qui m'a semblé s'étirer un peu en longueur. Les personnages, assez nombreux, sont ébauchés au fil des chapitres, mais il m'a paru difficile de m'y attacher avant un petit moment, que cela soit Cato, un peu trop cynique au début, ou Tess, alternant sa réserve et sa colère... Miller et Buckley sont plus saisissables, des "vieux de la vieille" comme on peut souvent en voir, mais malgré tout, ils laissent un moment indifférent.
L'intrigue est divisée en deux enquêtes distinctes, qui s'entremèlent sans que l'on puisse vraiment en dénouer l'écheveau pendant un long moment. On essaie de comprendre les liens, puis on abandonne, et à nouveau cela titille. Ça empêche de vraiment se laisser porter par l'histoire, et même si cela peut donner du piment, c'est peut-être un peu trop parfois.
L'originalité du décor, peu courant dans les thrillers, est assez bien exploitée. On ressent cette chaleur lourde, ces pluies abondantes suivies de longues sécheresses... On imagine bien cette petite ville minière au milieu de nulle part, offrant peu de distraction à tous les hommes qui y sont exploités.

Bref, bien que ce thriller retiennent malgré tout l'attention, de par l'originalité de son décor et par son intrigue à deux faces, il m'a semblé long de m'y plonger vraiment et de m'attacher à ses personnages. De fait, je pense être passée un peu à côté, c'est peut-être dommage.

Pourquoi ce livre ? Parce qu'il m'a été envoyé lors d'une récente opération Masse Critique. Merci donc à toute la team Babelio et aux éditions Bragelonne.