Gorilla Man, de Robert Graysmith - Partenariat Denoël
Parution 15 octobre 2015, traduction de Emmanuel Scavée
La quatrième de couv' : Entre 1926 à 1930, dans une douzaine de villes à travers les États-Unis, un homme aux longs bras de gorille et au rire nerveux étrangle ses victimes avant de les disséquer au rasoir dans un simulacre d'autopsie. Prédicateur à ses heures, il parcourt le pays, une bible à la main. Il est le premier tueur en série errant que la nation ait connu. Des années plus tard, des crimes identiques sont commis à San Francisco, là précisément où tout avait commencé... Alors que les docks noyés de brume sont le théâtre d'émeutes meurtrières, le «Gorille», ainsi que la presse le désigne, hante toujours les pensées du capitaine Charles Dullea, un des rares flics honnêtes d'une ville gangrenée par la corruption. Confronté à ces crimes inédits, assisté par une police scientifique en pleine évolution, Dullea va devoir modifier ses façons de penser et de faire pour résoudre l'énigme de ce puzzle sanglant, tandis qu'à Cleveland un certain Eliot Ness s'est lancé sur la piste d'un autre «Gorilla Man»... À travers le récit hypnotique de la traque d'un des premiers serial killers modernes, l'auteur de Zodiac poursuit son exploration de la face sombre et violente de l'Amérique..(Livraddict)
L'histoire/Le sujet : Quand les cadavres de femmes sont retrouvés au travers des États-Unis, les services de police des villes se retrouvent devant un problème qui les laissent perplexes. Qui a tué ? Ils ont un portrait robot, mais ne mettent pas la main sur le tueur. C'est quand il refait surface quelques années plus tard à San Francisco que l'enquête avancera enfin ... Dans les États-Unis du début du XXème siècle, la traque se met en place.
Le style : Ce documentaire est présenté comme un roman. Chaque chapitre y est très fouillé, et très riche en descriptions... peut-être un peu trop parfois ...
Et la couverture alors ? Un montage autour de photos d'archive. Joli, et très en lien avec le sujet...
En conclusion ? J'ai choisi ce livre quand il m'a été proposé par l'éditeur parce que le titre, et l'auteur, m'intéressait. J'étais curieuse de connaître cette histoire, de découvrir les origines des traques de Serial Killers. Mon avis est mitigé au final, même s'il penche plutôt vers le positif.
Le livre est assez gros (plus de 400 pages), mais surtout très très dense. L'auteur a beaucoup de choses à dire, à raconter, et il le fait avec moult détails. C'est peut-être là d'où vient le problème. On a parfois l'impression de se perdre dans les détails, et de ne plus savoir ni où ni quand on se trouve. Durant tout le début du livre (presque 100 pages tout de même), je me suis demandée si on allait entrer vraiment dans le sujet où non. Bien sur, cette mise en situation est importante pour le reste de l'histoire... mais qu'elle est longue ! Quand on arrive à San Francisco, les choses avancent un peu plus vite et se précisent. L'intérêt est réellement relancé et on s'accroche enfin à la lecture. Cependant, il y a toujours une importante quantité de détails qui finissent par noyer le propos. D'un coté, ces détails nous plantent des décors et des situations de manière quasiment filmique : on y est, on les voit, on entend les trams, les machines des ferries, on entre dans cette chambre d'hotel et on y découvre le cadavre... jusqu'à l'odeur des cigarettes.... C'est ce qui est plutôt positif. Mais on a tellement envie de voir l'action avancer que ces longueurs pèsent de plus en plus sur le récit.
En bref, j'ai aimé découvrir cette histoire et suivre les démarches des personnages assez hauts en couleur et passionnants. Cependant, j'ai trouvé que la multitude de détails, qui en premier lieu permet de planter le décor, finit par nuire à la continuité et l'intéret du récit, lui apportant une certaine lourdeur qui pèse sur le suspens et le côté thriller.
Pourquoi ce livre ? Parce qu'il m'a été proposé par les éditions Denoël. Je suis très en retard pour ma chronique, et m'en excuse. Un grand merci à Denoël pour cet envoi.