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J'suis pas Super Mam'...
6 septembre 2015

Brutes, de Anthony Breznican - Partenariat Denoël

brutes  

Parution 20 août 2015 , traduction de Mathilde Tamahe-Bouhon

 

 

La quatrième de couv' Pittsburgh, années 1990. Saint-Mike est un lycée catholique en perdition. Sa réputation désastreuse l’a transformé en décharge à délinquants et le corps enseignant a depuis longtemps baissé les bras, préférant fermer les yeux sur les agissements de certains élèves qui se livrent à un bizutage sans merci sur les plus jeunes. C’est au milieu de cet enfer que Peter Davidek fait son entrée en première année. Il se lie avec Noah Stein, un garçon plein de ressources portant une mystérieuse cicatrice au visage, et la belle et fragile Lorelei, qui rêve d’entrer dans le clan très fermé des filles populaires. À trois, auront-ils une chance de survivre à ce système scolaire cruel où l’on entre innocent et dont on ressort en ayant fait de l’intimidation et de la brutalité un mode de vie? 
Brutes est un roman d’apprentissage inversé, où les élèves découvrent qu’au lieu de chercher la maturité et la sagesse, mal tourner est le meilleur moyen de s’en sortir.
 (Denoël)   

 

L'histoire/Le sujet : Dès la visite du lycée, avant même son inscription, Peter Davidek est marqué par cet établissement. Un événement tragique s'y déroule sous ses yeux et ceux de Stein, qui vont les lier et les plonger tout droit dans cet enfer. Tout le monde ment, tout le monde a son côté sombre, et rien n'est fait pour couler des jours tranquilles à Saint-Mike. Et c'est à leurs dépends que les deux jeunes garçons vont s'en rendre compte un peu plus chaque jour.   

Le style : Un style clair et percutant, qui entraîne dans la lecture sans temps morts.     

 Et la couverture alors ? Entre photos de lycée et photos de poste de police... Difficile de trancher ... Mais clairement en écho au récit.   

 En conclusion ? Ce roman est une vrai claque. Dès les premières pages, on se trouve plongé, comme Stein et Davidek, au coeur d'une action qui semble parfaitement irréelle tant on pourrait imaginer un lycée comme un lieu de calme et d'apprentissage. On suit les deux comparses, bientôt rejoints par Lorelei, au travers des méandres du mensonge, de la violence gratuite et de l'hypocrisie dans les murs de ce lycée qui tombe littéralement en ruine, tout comme ses valeurs. Au fil des pages, on découvre peu à peu pourquoi ils sont arrivés là, et leur vie personnelle se dévoile elle aussi, sous ses côtés les plus sombres. Chaque personnage de ce roman a un parcours semé d'embuches, aucun n'est épargné. Et lorsqu'on regroupe dans un même lieu, sous une même pression sociale, tant de difficulté, cela ne peu qu'exploser.
L'auteur a écrit un livre percutant, où la cruauté dont peuvent faire preuve les adolescents envers leurs semblables n'a que pour écho les difficultés relationnelles et la lâcheté des adultes. Le frère de l'auteur décrit ce livre comme un croisement de Breakfast club et de Fight Club, et c'est que j'ai retrouvé à la lecture. On y est aussi étonné que choqué, aussi attristé que marqué, et aucun personnage ne laisse indifférent. Personne n'en sort indemne, pas même le lecteur.  
Bref, un coup de coeur que ce livre. Coup de coeur dur et violent, mais réel. 

 Pourquoi ce livre ?  Parce qu'il faisait partie des propositions d'envois de l'été par la maison d'édition Denoël. Un grand merci donc pour ce très bel envoi !   

Série ... 

 

Ce livre entre dans le(s) challenges :  Mille bornes livresque, 50 états (Pennsylvanie)

50 états milleborneslivresque

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hop, ajouté !
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