Le voltigeur, Marc Pondruel - Prix FNAC rentrée littéraire
La quatrième de couv' :
« Je ne suis jamais retourné à Lille. Mais ce que j’ai construit ici, avec Merve, moi qui ne savais pas faire grand-chose, la maison de Varna, c’est aussi la preuve d’avoir avancé. On ne change jamais vraiment, au fond. C’est seulement les années, seulement les années qui sont passées. Tous ces gens sont loin. Je ne sais pas ce qu’ils font de leurs vies. Moi, j’ai essayé d’être heureux. »
Dans une paisible maison d’hôtes en Bulgarie, un homme revient sur son passé et raconte tout à celle qu’il aime.
Vingt ans plus tôt, c’était Lille, l’Institut, la jeunesse, l’insouciance. C’était Witold, le voltigeur, et la bande, quatre amis à l’âme vaste comme le monde, peur de rien sauf du temps qui passe et arrondit les angles. Mais la vie finit toujours par vous rattraper.
Il faudra trois ans d’errance à notre narrateur, trois ans d’errance à travers le monde – pour oublier Witold, qui le fascine au-delà du raisonnable. Pour survivre à Nina, qui a failli causer sa perte. Pour finalement trouver sa place, au détour d’une auberge et des nuits d’Istanbul, dans l’odeur de musc et le fouillis des cheveux de Merve.
Des rues pavées de Lille aux grandes avenues de San Francisco, de la place Rouge aux rives de la mer Noire, tout est affaire de voltige : être assez malin pour réinventer les choses, s’autoriser un pas de côté. Une voltige intérieure qui, à vingt ans de distance, montre toute la beauté du chemin parcouru.
Le voltigeur, c’est aussi le nom du soldat dans l'armée de Napoléon, celui qui cavale sans cesse sur le champ de bataille, très légèrement armé pour aller plus vite. (JC Lattes)
L'histoire/Le sujet : Au cours d'une chaude soirée, un homme va ouvrir son coeur à celle qu'il aime depuis si longtemps. Il va lui raconter pourquoi. Pourquoi il est arrivé là, près d'elle, pourquoi il a finalement choisi cette vie. Il va essayer de lui expliquer ses vingt ans, ses doutes et ses douleurs ...
Le style : Une narration assez agréable, des chapitres courts avec le plus souvent une unité de lieu ou de temps.
Et la couverture alors ? J'ai tout de suite beaucoup aimé la couverture, sans savoir le lien qu'elle aurait avec le livre. Très symbolique.
En conclusion ? Ce roman est un mélange complexe de sentiments. Sans être un coup de coeur, il éveille à la fois curiosité, inquiétude, lassitude à certains moments, puis regain d'intérêt ... Bref, il réussit à tenir son lecteur de bout en bout, sachant quelle sera l'issu, mais ignorant le long chemin qui y mène. Les personnages ne laissent pas indifférents, qu'ils soient particulirement attachants ou au contraire horripilants. On trouve là le portrait d'une jeunesse pas vraiment dorée, qui se cherche et choisit des chemins bien souvent de traverses... Et c'est particulièrement vrai pour le héros, pris entre des parents éloignés, des amitiés destructrices et un amour dévastateur... Un roman touchant, énervant parfois, mais je le répète, qui reste en mémoire à bien des égards...
Pourquoi ce livre ? Parce qu'il faisait partie de la sélection du Jury Fnac de la rentrée Littéraire ...
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