requiem de Lieunoir

La quatrième de couv' : — Je vous écoute madame, l’invité-je.
— C’est-à-dire que ce n’est pas facile à dire…
— Ne vous inquiétez pas, madame, des affaires d’adultère, on en gère plusieurs par mois, alors, soyez à l’aise.
— Vous n’y êtes pas du tout, me coupa-t-elle, l’air offusqué. En fait, si je viens vous voir aujourd’hui, c’est pour une affaire bien plus importante.
— C’est-à-dire ?
— Voilà… Je voudrais que vous retrouviez ma fille. Elle a disparu depuis trois jours.?

Le détective à l'humour décalé se lance à la recherche de la demoiselle disparue, malgré les déconvenues et les gueules de bois. (Livraddict

L'histoire/Le sujet : Quand la maman de Cathy pousse la porte de son bureau, Milou est loin d'imaginer l'enquête qui l'attend. Pourtant, ce détective désabusé, marqué par la vie, en a vue d'autres.... Mais là, rien n'est simple, et le temps est compté pour retrouver la jeune fille. 

Le style : Je ne dirai pas le mais les styles. Fabrice Colin alterne avec beaucoup de souplesse et d'efficacité entre le ton sérieux, narratif, des passages concernant Cathy et  celui plus léger pour ce qui concerne directement le détective. Les premiers sont à la troisème personne, ils racontent, posent les faits, simples et efficaces. Les second, à la première personne, nous plongent directement dans la tête de Lieunoir, et dans sa façon (torturée parfois) de penser. Le ton y est léger, le vocabulaire très argotique, mais sans grossièreté gratuite pour autant, et le personnage va jusqu'à s'adresser au lecteur. Les deux styles se succèdent, s'entrecroisent, mais sans se télescoper, donnant un mélange très intéressant. 

 Et la couverture alors ? Comme souvent, elle s'éclaire à la lecture du roman.   

 En conclusion ?  Ce roman, qui se lit vite, est un vrai polar "à l'ancienne", en cela qu'on y suit un privé qui pourrait faire penser à un Bogart perdu dans Paris. On y trouve malgré tout de vraies références actuelles, et la prise en compte des nouvelles technologies pour résoudre l'enquête est bien amenée. On croche très vite à l'intrigue, et une fois commencé, il est difficile de lacher le roman.  Même si l'enigme en elle-même n'est pas des plus difficiles à deviner, on s'attache aux personnages et on a envie de les suivre. Bref, un bon ouvrage, que j'ai apprécié, qui malgré le sujet lourd, a su me faire sourire deux ou trois fois.

  

 Pourquoi ce livre ?  Parce qu'il fait parti de la sélection OCDC 2014. 

Ce livre entre dans le(s) challenge(s) : OCDC 2014 - 170 idées (17. un instrument de musique

opération coup de coeur pour auteurs 2014