40 jours de nuit, M. Paver - Partenariat Livraddict

5 décembre 2012

40 jours de nuit, M. Paver - Partenariat Livraddict

Couverture 40 jours de nuit

La quatrième de couv' : Hiver 1937. Jack part pour une expédition scientifique en Arctique, une échappatoire à son mal-être londonien. Du moins c’est ce qu’il espère. Mais très vite, ce voyage au pays des nuits interminables se transforme en cauchemar. Des cinq hommes engagés dans la mission, seulement trois prennent le départ : Jack, opérateur radio, Algie, chasseur et maître-chien de traîneau, et Gus, biologiste. Ils établissent leur campement sur la baie (de) Gruhuken où le capitaine du bateau refusait de les débarquer, visiblement effrayé. En peu de temps, Gus tombe malade, Algie l’accompagne, Jack reste seul. Dans leur cabane de trappiste, il se met alors à entendre des voix, à apercevoir des ombres... Est-ce vraiment son imagination qui l’engloutit jour après jour dans cette matière noire ? (présentation Livraddict.fr)

L'histoire : Une équipe de jeunes anglais part donc en Arctique pour une mission d'observation météorologique. Nous sommes en 1937, le climat européen est très tendu, la guerre couve...
Quatre des jeunes gens sont de riches familles, le cinquième, Jack, est pauvre. Il a toujours rêvé d'être scientifique, mais les circonstances de la vie l'en ont empêchées. Cette mission est l'occasion de concrétiser un rêve et de faire ses preuves.
Dès le départ, le sort s'acharne. L'un des compagnons doit rester en Angleterre pour assurer la succession de son père décédé subitement. Un second quitte l'aventure avant même d'être arrivé à leur base, victime d'une fracture. Reste Gus, Algie et Jack. Jack apprécie la compagnie de Gus, mais beaucoup moins celle d'Algie, prétentieux et supérieur à ses yeux. Pourtant ils s'apprêtent tout trois à passer un an dans une cabane au milieu de nulle part. Il va falloir faire des concessions. Très vite les choses se compliquent. Le commandant du navire est très réticent à les déposer là où ils le souhaitent, l'équipage est tendu et méfiant, et dès qu'ils le peuvent les marins abandonnent les trois hommes à leur sort. Jack sent que quelque chose ne va pas dans cet endroit, sans saisir réellement quoi. Et il a une vision...étrange,...inquiétante... Quand finalement, par un concours de circonstance qui montre que le sort s'acharne une fois de plus, Jack se retrouve seul dans la cabane, rien n'empêche plus la terreur de s'intaller.

Le style : Ce roman est un journal. Celui de Jack. Par conséquent, tous les évènements et les personnages sont vus à travers ses yeux et ses écrits. Les portraits de ses compagnons sont donc fortement teintés de ses propres sentiments, très bons envers Gus, très contrastés vis à vis d'Algie.
L'histoire n'a donc qu'un point de vue, celui d'un homme en plein traumatisme, terrorisé, perdu. On sent au fil des pages monter l'angoisse, à laquelle succèdent de brefs soulagements, retour à la raison, par instant, et puis on le voit sombrer peu à peu.
Le récit à la première personne, cette montée progressive de l'angoisse font qu'on ne peut quitter le livre, pressé de savoir ce qui va finalement arriver.

Et la couverture alors ? Une immensité blanche qui donne un sentiment d'enfermement... quoi d'autre pour illustrer un tel roman ?

En conclusion ? Voilà un roman qui m'a surpris car je m'attendais à quelque chose qui aurait peut-être joué beaucoup plus sur le gore que sur l'angoisse. Et c'est en fait la succession d'évocations, de petits moments d'actions courts mais terribles, de descriptions de l'isolement, de l'inquiétude et de ses motifs, qui font monter l'angoisse à son plus haut niveau. J'ai beaucoup aimé pour cette raison. Le fait que le roman soit assez court en fait un concentré d'angoisse que l'on peut dévorer en très peu de temps. Une très bonne surprise donc !

Pourquoi ce livre ? Parce que la couverture avait attiré mon attention lors des partenariat Livraddict. Merci donc à Livraddict et aux éditions Hachette (Black Moon).