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J'suis pas Super Mam'...
1 novembre 2012

Éclats de rêves, de Maïwenn Soler

éclats

La quatrième de couv' : Tout commence par une carte ne se référant à rien de connu, soulignée d’inscriptions incompréhensibles. Puis, ce sont ces quelques phrases, que Raïlyan de Preyloy, cartographe, découvre dans un ouvrage de la bibliothèque royale:
"Jadis, ils se dispersèrent aux quatre vents. Leur foyer était devenu trop petit, ou bien étaient-ce eux qui [étaient devenus trop] nombreux… Ils s’égaillèrent un peu partout, emportant avec eux une branche de leur arbre-maître."
Fasciné, il décide d’en apprendre plus et finit par découvrir de nombreux textes similaires. Tous mentionnent une mystérieuse civilisation, oubliée de tous.
C’est en allant à la recherche de ce peuple, les Abouteurs, qu’il aborde une île, un monde à part où le temps s’écoule de manière différente, un monde de sagesse, construit autour d’un arbre qui détient le savoir mais aussi la mémoire d’une civilisation disparue…(présentation Mon petit éditeur)

L'auteur en deux mots : Née en région parisienne en 1979, Maïwenn Soler, maquettiste pour la presse et l’édition, a étudié la préhistoire et l’archéologie. Lire est pour elle une véritable passion, et partout où elle va, un ouvrage l’accompagne. Éprise de contes, récits fantastiques, mythes et légendes, elle écrit depuis de nombreuses années. Éclats de rêves, voyage fantastique au cœur des vestiges d’une mystérieuse civilisation disparue, est son premier roman à être publié.  (présentation Mon petit éditeur)

L'histoire : Railyan de Preyloy est cartographe, et part à la recherche du peuple qu'il a rencontré au travers de la carte d'une île, qu'il a étudié tout au long de sa vie, et dont il voudrait savoir plus encore. De là commence un long voyage, au travers de l'île Antienne, mais aussi au travers du temps. De paragraphes en paragraphes, se construisent en parallèles des vies, des destins, le sien, ceux des Abouteurs, le peuple de l'île, qui finiront peut-être tous dans le même lieu, dans un même temps. On y découvre deux mondes parallèles. Celui du cartographe, de sa famille, du royaume auquel il appartient. Et cette civilisation perdue, les Abouteurs, flamboyantes, pleine de respect et de poésie.

Les personnages : Le cartographe est le narrateur principal de cette histoire. C'est à travers ses yeux, ses sens, que l'histoire prend forme. Chaque fragment de ce récit passe par lui. De son enfance à son grand âge, on reconstitue sa vie par touches, plus ou moins appuyées. Et on le suit dans sa quête, à chaque pas, à chaque découverte.

 Le style : Ce roman est d'une incroyable poésie. Ouvrir un roman estampillé Fantasy revenait encore pour moi il y a quelques jours à lire un roman plein d'action, de bataille ou de description de décors grandioses, de guerriers ou de dragons... J'ai fait erreur, mon avis a changé depuis. Ce roman est particulièrement prenant. Mais point de grands assauts ici. Des tranches de vie, magnifiquement contées, à associer les unes aux autres, afin d'en suivre le fil.

Le roman se présente sous la forme d'un journal, d'une suite de note. Il est par conséquent écrit principalement à la première personne, que cela soit quand Railyan parle, ou quand d'autres prennent sa place. Et l'on passe de l'un à l'autre sans toujours le savoir. Cela m'a un peu perturbé au début, mais très vite j'ai plongé, et les morceaux du puzzle se sont associés sans problème, dans ce long poème.   

 Et la couverture alors ? Très belle, elle le devient encore plus après la lecture. Elle dit beaucoup, sans trop en dire... Elle attire l'oeil et donne envie de découvrir le roman. 

Un passage que je retiens particulièrement ? La fin du roman. Je n'en dirai pas trop ici, mais elle m'a semblée perturbante et aussi belle que l'ensemble. Et finalement, à la réflexion, tellement logique ... 

 En conclusion ? Ce roman me laisse le sentiment bizarre et agréable d'avoir lu 150 pages d'un long, triste, mais très beau poème. Comme je l'ai dit, les premières pages m'ont déroutées, le changement de narrateur certainement. Mais quand on comprend le mécanisme, le pourquoi de ce changement de voix, on se laisse bercer, on sourit, on pleure, on souffre avec Railyan. L'auteur a réussit dans ce court roman à nous emmener très loin dans le temps et l'espace, à ne pas nous lasser, en  restant malgré tout simple observateur de ses vies. La brièveté du texte est ici tout à fait justifiée, un texte plus long aurait peut-être finit par lasser...ou non. J'ai donc (vous l'aurez compris je pense) beaucoup aimé ce roman, très loin de mes lectures habituelles, mais tellement beau.

 

Pourquoi ce livre ? Il s'agit de ma première lecture pour l'Opération Coup de coeur pour Auteurs peu médiatisés.  

opération coup de coeur pour auteurs

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