Carton jaune
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La quatrième de couv' : "C'est là depuis toujours, il faut que ça sorte." Celui qui parle est au lit avec sa femme. On s'attend à quelque révélation sentimentale ou sexuelle ! Il continue : "Je vois Limpar qui feint d'alerter Gillespie, lequel fait écran, faute du défenseur ! Penalty ! Dixon marque. 2 à 0"... Le match est lancé. Sa femme le secoue : "À quoi penses-tu, chéri ?" Pas d'autre alternative alors que de mentir. Parce que pour un obsédé du foot, avouer la vérité peut entraîner l'exclusion immédiate.
Pour Nick Hornby, l'obsession a commencé alors qu'il était enfant, fils de divorcés et en quête de repères affectifs. Son père l'emmène voir le club d'Arsenal dans le nord de Londres et il découvre les matchs grandioses ou soporifiques, l'ambiance des stades mais aussi la futilité des supporters ou des joueurs. Derrière le récit de sa fertile imagination sportive, se dessine alors une autobiographie d'une grande originalité. La rupture familiale et les vides comblés par le foot, et plus tard, comment on devient écrivain malgré ou à cause de cette occupation monomaniaque, s'en excuser et en rire. (présentation Amazon.fr)
L'auteur en deux mots : Nick Hornby a étudié à l'université de Cambridge puis y a exercé en tant que professeur. Il a également été journaliste pour The Literary Review et The Sunday Times. C'est à la fin des années quatre-vingts qu'il commence à se consacrer à la littérature. Son premier roman, Carton jaune, remporte un succès immédiat tant en Grande-Bretagne qu'Outre-Manche. En 2000 est porté à l'écran Haute fidélité, réalisé par Stephen Frears, avec John Cusack. Plusieurs de ses autres romans ont connu également une sortie en salle, notamment Fever Pitch (Carton jaune) et About a boy (À propos d'un gamin). Il est l'auteur de scénario du film américano-britannique Une éducation, réalisé par Lone Scherfig, en 2009. Le scénario est fondé sur une partie du récit autobiographique de la journaliste britannique Lynn Barber. (Babelio)
L'histoire : Nick Hornby nous propose ici son autobiographie. La biographie d'un auteur débutant, qui a choisi un mode original pour se raconter : lier chaque évènement de sa vie à un évènement footballistique. Parce que l'auteur est fan de foot. Il se souvient de ce qu'il faisait quand son équipe a gagné quinze ou vingt ans plus tôt. Il est capable de dire combien coûtait un billet pour voir un match quand il était enfant. Mais il est aussi capable de comprendre que cette passion lui a valu bien des déboires amicaux, familiaux et sentimentaux. Il analyse tout cela aux travers de petits chapitres, chacun portant le nom et la date d'un match.
Les personnages : Le ballon rond est le "personnage" central de ce roman autobiographique, mais c'est surtout Hornby qui se raconte. Tous les autres croisent sa vie, y restent plus ou moins longtemps, mais rien ne vient détroner le foot.
Le style : Hornby fait ici ses premières armes, de façon assez singulière, mais on y retrouve son style très agréable et léger.
Et la couverture alors ? Pas celle que je préfère pour ce roman, il en existe maintenant de plus sympas dans les nouvelles éditions chez 10/18.
En conclusion ? Je n'aime pas le foot. Du tout. Malgré tout, j'ai vraiment beaucoup aimé ce livre. D'abord parce qu'il en dit beaucoup sur l'auteur, qu'on en apprend pas mal sur son enfance et sa jeunesse. Et parce que j'ai trouvé intéressant d'avoir choisi cet angle - la passion du foot - pour ponctuer le roman. Je n'ai pas trouvé qu'Hornby insistait trop sur le jeu lui-même mais en montre beaucoup sa sociologie, au travers de son expérience, et c'est passionnant quand on sait l'importance de ce sport en Angleterre. Bref, j'ai aimé un livre sur le foot, aaaaaaaaaahhhhhhhhh !
Pourquoi ce livre ? Parce qu'il parait que j'ai lancé un challenge Nick Hornby et que honteusement, je n'ai pas lu grand chose... (je suis d'ailleurs en train d'en lire un second). Mieux vaut tard que jamais me direz-vous ...
et pour le challenge God save the livre ...